Pourquoi l’oxymètre de pouls n’est pas utile en cas d’asthme ?
L’asthme est une pathologie respiratoire chronique due à une inflammation permanente des bronches. On dénombre 3.5 millions de français atteint par cette maladie, qui est responsable d’environ 900 décès par an. Selon une étude, un nouveau né dit « asthmatique » naîtrait toutes les 10 minutes en France.
Cette maladie se manifeste par des crises qui se caractérisent principalement par un essoufflement, une respiration sifflante, une toux sèche ou encore une sensation d’oppression dans la poitrine.
L’asthme est une pathologie entraînée par une inflammation chronique des bronches. Le diamètre des bronches considérablement réduit par l’inflammation et la sur-contraction des muscles intervenant dans le processus respiratoire sont 2 facteurs rendant le passage de l’air dans les poumons extrêmement difficile. .
Alors, pourquoi l’oxymètre de pouls ne trouve pas d’utilité dans le cadre de cette pathologie pourtant assimilée à un état de détresse respiratoire, contrairement à une BPCO par exemple ?
Tout simplement, parce que contrairement à une BPCO (Bronchite Pulmonaire Chronique Obstructive), la saturation en oxygène du patient asthmatique en dehors d’une crise est tout à fait normale. C’est seulement au moment de la crise, que la saturation chute brutalement et de manière drastique. L’oxymètre permettrait donc seulement d’évaluer le taux en oxygène durant la phase de détresse respiratoire, mais ne pourrait en aucun cas agir en prévention afin de détecter l’arrivée de la crise.
Dans le cadre d’une Bronchite Pulmonaire Chronique Obstructive, la désaturation est variable et progressive. Une simple fièvre ou une fatigue excessive peuvent entraîner une baisse du taux d’oxygénation sanguine chez un patient atteint de BPCO. L’oxymètre de pouls est dans ce cas là parfaitement indiqué pour suivre l’état de santé de ce type de patient et prendre rapidement les mesures nécessaires en conséquence.