L’oxymètrie de pouls, utile aussi en chirurgie vétérinaire.
L’utilisation de l’oxymètre de pouls connait une forte croissance en médecine vétérinaire depuis quelques années. Tout comme pour les patients humains, l’oxymètre permet de surveiller la saturation en oxygène et la fréquence cardiaque d’un animal, principalement lors d’une chirurgie vétérinaire, au moyen d’un capteur spécifique.
Le « monitoring anesthésique » est un procédé mis en place par de nombreux cabinets vétérinaires afin de suivre l’état de santé de leur patient animal, lors d’une anesthésie générale nécessité par une opération chirurgicale. Il nécessite l’association de divers dispositifs médicaux tels que le thermomètre pour la prise de température, l’électrocardiogramme (ECG), le capnographe afin de mesurer le taux de CO2 présent dans l’air inspiré et expiré de l’animal, ou encore l’oxymètre de pouls. Pour rappel, l’oxymètre de pouls est un dispositif médical non invasif et sans douleur qui permet de mesurer la saturation en oxygène du sang (SpO2) et la fréquence cardiaque d’un patient humain ou animal.
Tous ces dispositifs de monitoring médical, en médecine vétérinaire, ont pour but d’apporter des informations en continu concernant l’état de santé des patients, aux chirurgiens vétérinaires et à leurs assistants, afin de leur apporter un éclairage capital et une sécurité essentielle au bon déroulement de leurs interventions. La mise en place d’un tel dispositif est également un moyen très efficace de rassurer les propriétaires d’animaux, se sentant bien souvent angoissés et impuissants lors d’une intervention médicale sur l’un de leurs petits protégés.
L’oxymètre de pouls vétérinaire à la particularité de disposer de divers tailles de capteurs séparés en forme de pince principalement réservés à un usage lingual. Il est fortement conseillé d’utiliser cet appareil sur des animaux anesthésiés ou sédatés. Leur calme est nécessaire à la prise correcte des mesures.
Pour les chiens ou chats de petite taille, il sera parfois nécessaire de placer le capteur sur leur langue pliée en deux, ou sur leur langue entourée d’une gaze humide d’épaisseur simple, afin de favoriser le contact des tissus avec leur capteur.
Pour les animaux de petites tailles, le professionnel de santé peut également envisager de placer le capteur sur la cuisse, le métatarse ou le métacarpien, ou encore le jarret, à proximité de la veine saphène.
Pour les races de grand chien, la mesure de la saturation et du rythme cardiaque peut également être obtenue en plaçant le capteur de l’oxymètre sur le prépuce, le talon d’Achille, la vulve, l’oreille ou aux extrémités des pattes.
Pour de plus gros animaux, tels que les vaches, les porcs ou les chevaux, le capteur devra nécessairement être mis en place sur la langue.
A noter qu’il est très souvent nécessaire d’humidifier la fourrure de l’animal afin de favoriser la bonne mise en contact du capteur avec le tissu de la peau.